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La passion du fitness entre filles

SPORT - Les Swiss Fit Girls viennent d’achever avec succès une récolte de fonds pour monter leur association. Parmi les douze membres, quatre sont de la région.

Un dimanche matin, alors que Nyon dort encore, une dizaine de filles débarque en riant dans un fitness. Elles, ce sont les Swiss Fit Girls. Les jeunes femmes viennent de fonder une association financée grâce à un crowdfunding. Son but ? Offrir aux femmes la possibilité de pratiquer le fitness sans se sentir jugées. « Souvent, le regard des hommes est insistant, regrette Lorène Barby, instructrice de fitness et habitante de Marchissy. On veut pouvoir faire du fitness en s’habillant comme on veut, en restant entre filles. Mais on a toutes des copains, on n’est pas des féministes aigries », précise-t-elle en riant.

Une fois par mois, le groupe organise des entraînements collectifs dans des fitness, ou à l’extérieur en été. Toutes les femmes sont les bienvenues. « On va toutes se motiver ensemble, même si on est différentes », explique Victoria Paronitti, de Gland, qui entame sa formation d’instructrice de fitness. Les jeunes femmes se battent pour casser les idées reçues. « Le cliché, c’est les femmes qui font du cardio et les hommes qui font de la musculation, indique Victoria. On s’impose dans un monde très masculin ».

Les douze filles viennent de toute la Suisse romande et sont étudiantes, apprenties ou travaillent. Âgées de 19 à 27 ans, férues de réseaux sociaux, c’est dans le monde virtuel qu’elles se sont rencontrées. « Il y a un an, j’ai lancé le hashtag #SwissFitGirls sur Instagram, car il n’y avait rien pour les filles qui faisaient du fitness en Suisse romande », explique Sabrine Specker, la 2ème instructrice du groupe. En mai 2016, les filles qui utilisent le hashtag se sont réunies, de visu cette fois, pour un entraînement commun. Le groupe a gardé contact, et le projet de monter une association est né rapidement. Quelques mois et un crowdfunding plus tard, les jeunes femmes ont pu déposer leur marque, Swiss Fit Girls, et créer leur site internet»

Avant de se prendre de passion pour le fitness, certaines filles du groupe ont pratiqué d’autres sports et certaines n’étaient pas sportives. Ania Perret, de Genolier, faisait quant à elle partie de l’équipe nationale suisse de judo, avant de se blesser. « J’avais besoin de me redonner des objectifs, explique-t-elle. A côté du travail en salle, je fais de la course à pied. » La jeune femme s’entraine avec l’ex-Miss Suisse Whitney Toyloy, qui fait également partie des Swiss Fit Girls. Pour la plupart des membres, la passion pour le fitness s'accompagne d'une certaine hygiène de vie, notamment une alimentation surveillée. «Le fitness n'est pas qu'un sport, c'est un mode de vie», confient-elles.

Dans la pratique du fitness, certaines d’entre elles se spécialisent dans la performance, d’autres dans la façon de sculpter le corps. Une diversité dont elles font une force. «On a toutes des corps différents, ça montre qu’il n’y a pas qu’une seule façon d’être saine», relève Victoria. Pour les Swiss Fit Girls, un seul mot d’ordre : bouger et passer un bon moment entre filles.

Les jeunes femmes doivent refuser du monde lors de leurs rencontres et n’ont pas de peine à trouver des sponsors. Surfant sur le succès de leur concept, elles ne se posent aucune limite. Pour l’instant, leur association est à but non lucratif. «Avoir une salle serait notre rêve», relève Lorène, qui partage la passion du fitness avec sa sœur Aude Barby. Le groupe aimerait s’étendre jusqu’à la Suisse allemande. «On peut se permettre de penser objectifs plutôt que rêves», affirme Victoria. Leur prochain rendez-vous dans la région ? Une rencontre sportive à Vich, le 25 mars.

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